Chanson de la Ville Silencieuse




Auteur : Olivier ADAM
Editeur : Flammarion
Collection : -
Pages : 219
Prix : 19€
Date de Publication : 03/01/2018









Synopsis :
Je suis la fille du chanteur. La fille seule au fond des cafés, qui noircit des carnets, note ce qu’elle ressent pour savoir qu’elle ressent. La fille qui se perd dans les rues de Paris au petit matin. La fille qui baisse les yeux. Je suis la fille dont le père est parti dans la nuit. La fille dont le père a garé sa voiture le long du fleuve. La fille dont le père a été déclaré mort. Celle qui prend un avion sur la foi d’un cliché flou. Celle dans les rues de Lisbonne, sur les pentes de l’Alfama. Qui guette un musicien errant, une étoile dépouillée d’elle-même, un ermite qui aurait tout laissé derrière lui. La fille qui traverse les jardins, que les vivants bouleversent, que les mots des autres comblent, la fille qui ne veut pas disparaître. Qui peu à peu se délivre.


☃☃☃☃


Mon Avis:
Depuis "Le Cœur Régulier" qui fut une révélation et reste encore aujourd'hui l'un de mes livres préférés, je voue un peu un culte à Olivier Adam qui ne me déçoit jamais. Cette année encore j'ai beaucoup aimé son dernier roman.

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Olivier Adam
A la lecture de ce texte, j'ai beaucoup pensé au "Cœur Régulier" justement. Nous suivons dans les deux romans une jeune fille qui doit partir dans un pays qui lui est étranger pour retrouver un proche : son père ici pour "la fille du chanteur" qui part à sa recherche au Portugal, et son frère pour l'héroïne du "Cœur Régulier" qui part à la recherche de son frère.
"Je suis la fille du chanteur. La fille seule au fond des cafés, qui noircit des carnets, note ce qu’elle ressent pour savoir qu’elle ressent. La fille qui se perd dans les rues de Paris au petit matin. La fille qui baisse les yeux. Je suis la fille dont le père est parti dans la nuit. La fille dont le père a garé sa voiture le long du fleuve. La fille dont le père a été déclaré mort. Celle qui prend un avion sur la foi d’un cliché flou. Celle dans les rues de Lisbonne, sur les pentes de l’Alfama. Qui guette un musicien errant, une étoile dépouillée d’elle-même, un ermite qui aurait tout laissé derrière lui. La fille qui traverse les jardins, que les vivants bouleversent, que les mots des autres comblent, la fille qui ne veut pas disparaître. Qui peu à peu se délivre. "
Toujours grâce à des phrases courtes, sèches, sans fioritures, qui disent tant avec peu, l'auteur dresse le portrait d'une jeune fille qui tente de savoir qui elle est en essayant de retrouver ce père qu'elle n'est pas sûre d'avoir réellement connu alors que sa musique et lui-même en tant que chanteur semble appartenir à tout le monde. 

L'isolement dans un pays qu'on ne connaît pas, la solitude et la mélancolie, autant d'émotions que l'auteur réussit à merveille à nous transmettre. 
Je n'ai pu que m'identifier à cette jeune fille qui se sent en marge, jamais vraiment à l'aise quand elle est en communauté, jamais vraiment en phase avec les personnes qui l'entoure, toujours là sans y être vraiment. 
"Les années filent. Je les regarde en transparence. Plongée dans mes livres, mes classeurs. Au fond des cafés où j'observe en secret. Au fond des cinémas les yeux rivés aux écrans. Ainsi je me sens à ma place. Effacée. Noyée dans la masse. "
Enfin, la musique est partout dans ce roman. Dans des références multiples que je n'ai sans doute pas toutes reconnues ou relevées, dans les sons des rues de Lisbonne merveilleusement décrits, et dans  la musique des mots de l'auteur qui sait si bien me faire vivre tout un tas d'émotions à chacun de ses textes.


16/20

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