La Part des Flammes

Couverture La part des flammes



Auteur : Gaëlle NOHANT
Editeur : Le Livre de Poche
Collection : -
Pages :  552 pages
Prix : 8,60€
Date de Publication : 09/03/2016









Synopsis :
Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers la charismatique duchesse d’Alençon. Au mépris du qu’en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l’assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d’Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, la bonté de Sophie d’Alençon leur permettra-t-elle d’échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l’incendie du Bazar de la Charité.
 
 
 

Mon Avis :

Très beau roman historique, basé sur un fait réel, porté par une écriture poétique qui m'a donné le sentiment de lire un classique de la littérature de l'époque. Je n'ai pu m'empêcher de penser à "La Curée" de Zola qui est sorti quelques années plus tôt.
 
Alors la plume de Gaëlle NOHANT est très belle mais ne m'a pas transportée comme le fait celle de Zola ( qui est mon auteur favori sans conteste ) et je pense que cela est dû au fait que les personnages n'ont pas l'étoffe, le volume, l'épaisseur d'une Gervaise Macquard ou d'un Etienne Lantier.
Ceci dit, ce fut un réel plaisir que de suivre ces femmes dont le statut dans la société parisienne de l'époque n'est guère enviable. Violaine, Constance, Sophie et tant d'autres que l'on rencontre dans ces pages et qui cherchent tout simplement leurs places sans être sous le giron des hommes. Car, au moment de l'incendie du Bazar de la  Charité, une femme n'existe qu'au travers de son mari, son fiancé, son père, bref de sa position envers un homme qui définira ce à quoi elle peut prétendre. Et dans cette société définie par les hommes, la beauté féminine prend évidemment une autre ampleur. C'est aussi pour cela que pour les survivantes de l'incendie qui ont été brûlées, il est évident que leur statut a changé, qu'elles soient mariées ou pas : qu'elles aient eue ou pas une quelconque influence sur la gente masculine grâce à leur beauté, ce temps est révolu et elles deviennent vite inaudibles et invisibles.
 
La description de la condition féminine de l'époque et la capacité de Gaëlle NOHANT à nous immerger dans cette fin du XIXème siècle sont les forces de ce roman, et nous faire suivre trois femmes fortes, avec du caractère et des idées est un choix judicieux de la part de l'auteure.
En bref, le destin de ces femmes qui se trouvent unies par une tragédie a été une jolie découverte. En refermant ce livre, j'avais une furieuse envie de me replonger dans Downtown Abbey ou de relire les Rougon-Macquard.
 
 
16/20
 
 
 

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